paroles-pour-l-humanite

paroles-pour-l-humanite

La conception de Jésus

LES TEXTES

 

 « Voici quelle fut l’origine de Jésus-Christ : Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. Il avait formé ce projet, et voici que l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète : voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : « Dieu avec nous ». Matthieu : 18-23

 

  Plus loin dans Matthieu 13 : 55, nous lisons que Joseph était charpentier : « N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

 

  Une autre version de l’histoire, un peu plus détaillée, peut être lue dans Luc 1 : 26-35 :

 

  Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s’appelait Marie. L’ange entra auprès d’elle et lui dit : « Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. » A ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit : « sois sans crainte, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il règnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela se fera-t-il puisque je suis vierge ? L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé fils de Dieu. »

 

  « Marie se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint » : combien fut décriée à travers les époques cette affirmation jugée complètement farfelue par beaucoup de non-croyants ! Ce qui est bien compréhensible quand on y réfléchit posément, car d’un point de vue scientifique, il est impossible qu’un œuf puisse être fécondé sans la rencontre préalable entre un spermatozoïde et un ovule.

 

   La plupart des esprits logiques s’accrochent farouchement aux faits scientifiques, plus encore aujourd’hui qu’hier. Ils nient toute possibilité d’une autre réalité, où l’impossible deviendrait possible. Ce sont ces mêmes esprits cartésiens qui pensent que Dieu n’existe pas, et que par conséquent, il n’a pas pu créer le monde et tout ce qu’il renferme. Ils ne croient pas non plus en une intelligence supérieure ayant pu, à un moment donné, exprimer une intention créatrice qui aurait donné naissance à la vie. Pas plus qu’à une mystérieuse source de vie apparue à un instant T, unifiant et harmonisant tout ce qui existe dans notre monde.

 

  Je pense que lorsque l’on est prêt à croire effectivement à l’existence d’une intelligence supérieure à l’origine de l’univers, quand on veut bien accepter cette hypothèse d’une main divine aimante ayant pu, et surtout voulu, créer tout ce qui existe, quelle que soit la manière dont elle s’y est prise, alors il est aussi possible de croire qu’une énergie toute puissante ait pu générer un être humain dans le ventre d’une femme.

 

  Aussi, mon propos n’est pas de tenter de prouver quoi que ce soit à ce sujet, ce qui de toute manière s’avèrerait impossible, faute de preuves indiscutables, mais bien de m’attacher au symbole puissant que représente cette naissance « extra-ordinaire ». Car finalement, que cette histoire de la conception de Jésus soit réelle ou mythique, le plus important n’est-il pas le message qu’elle véhicule à travers ses acteurs, dont le plus emblématique, Jésus ?

 

  Nous sommes là devant un récit dans lequel apparaissent un certain nombre de personnages, dirons-nous « actifs », et d’autres, simplement « mémoriels », issus d’un passé lointain, mais porteurs de symboles puissants, qui nous sont accessibles de manière subtile. Qu’entends-je par « subtile » ? Je veux dire que ces symboles passeront inaperçus et ne représenteront que de simples références ou évocations pour qui n’a pas une approche ambitieuse de la lecture des écritures. Autrement dit, pour les remarquer, il faut d’abord croire que les témoignages du passé, aussi incroyables puissent-ils paraître, peuvent avoir une résonnance dans le présent, un sens pour nous aujourd’hui, et qu’ils sont susceptibles de nous fournir des clés de compréhension utiles pour notre édification et notre évolution personnelle.

 

  Qui lit les versets les uns à la suite des autres, sans s’y arrêter pour bien en comprendre le sens en ressentira sans doute une certaine satisfaction, un apaisement, voire un réel bien-être, mais ne remarquera pas les messages subtils qui y sont cachés et qui pourraient lui apporter beaucoup plus encore.

 

  En revanche, qui s’y attarde un peu plus longuement, tout en repérant les similitudes, les parallèles, les recoupements, les révélations cachées dans les références à des textes plus anciens, puis qui médite ceux-ci en profondeur, s’apercevra très vite qu’il est bien loin de tout connaître, et qu’il lui reste encore beaucoup d’autres secrets à découvrir et de mystères à déchiffrer. Certains affirment qu’il existe des codes secrets dans la Bible. Je ne sais pas si c’est vrai, et pour ma part je n’ai jamais cherché à confirmer ou à infirmer ces dires, mais ce que je sais, c’est que nous possédons déjà en nous-mêmes certaines clés de compréhension pouvant nous permettre d’aller plus loin et plus en profondeur dans la connaissance divine. Selon mon avis, la condition sine qua non pour cela, c’est tout simplement de nous y intéresser et de chercher. Jésus ne nous l’a-t-il pas conseillé lui-même : « Cherchez et vous trouverez » ? La paresse intellectuelle est le plus grand obstacle à la relation à Dieu ou à Jésus, me semble-t-il. Je pense que tout croyant qui aime Dieu ou Jésus, aura envie, un jour ou l’autre, d’en connaître davantage les concernant, tout comme c’est le cas vis-à-vis d’un ami, du moins la plupart du temps.

 

  Quels sont les personnages apparaissant dans les versets ci-dessus ?

  « L’ange du Seigneur », autrement nommé l’ange Gabriel dans l’évangile de Luc,

 

  Marie, mère de Jésus, dont la Bible nous dit qu’elle avait « trouvé grâce aux yeux de Dieu »,

 

   Joseph, pour tout le monde, père de Jésus, charpentier de son métier,

 

   Le prophète : il s’agit du prophète Esaïe (766 - 701 av JC) qui annonça : « Aussi bien, le Seigneur vous donnera lui-même un signe : voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » ,

 

Emmanuel : autre nom de Jésus qui signifie « Dieu avec nous »,

 

   David (1040 à 970 av JC) : David (en hébreu : דָּוד, qui signifie « Bien-aimé ») est une figure importante de la Bible en tant que troisième roi de la Monarchie unifiée d'Israël et Juda à la suite de Saül et d'Ish-boshet. Avec Salomon, son fils et successeur, il est l'un des fondateurs majeurs de l'État israélite. Matthieu place sa généalogie au début de son évangile, plaçant les naissances les unes après les autres comme dans les actes publics, établissant ainsi que Jésus est héritier de David. (source Wikipedia)

Jacob (personnage de la Bible et du Coran ; fils d’Isaac, lui-même fils d’Abraham) : « Jacob vit une vingtaine d'années en exil chez son oncle où il épouse Léa et Rachel, ses cousines. De ses épouses et de leurs servantes, il a douze fils qui seront les fondateurs des douze tribus d'Israël. D'après la Genèse, alors qu'il rentre dans son pays natal, Jacob lutte avec un ange envoyé par Yahvé » ; la tradition biblique rapporte l'origine de ce nom dans le livre de la Genèse, quand le troisième des patriarches hébreux, Jacob, est renommé Israël (« Celui qui lutte avec Dieu » ou « Dieu est fort, Dieu triomphe ») après avoir combattu avec un ange de Dieu (source Wikipedia).

 

   Genèse 25 : 21-23 : « Isaac implora le Seigneur pour sa femme, car elle était stérile. Le Seigneur eut pitié de lui, sa femme Rébecca devint enceinte, mais ses fils se heurtaient en son sein et elle s’écria : « S’il en est ainsi, à quoi suis-je bonne ? » Elle alla consulter le Seigneur qui lui répondit : « Deux nations sont dans ton sein, deux peuples se détacheront de tes entrailles ; l’un sera plus fort que l’autre et le grand servira le petit. »

Quels sont les dénominations et symboles importants autour de la conception de Jésus ?

 

  L’Esprit Saint, autrement dit l’esprit divin

  Le charpentier qu’était Joseph, de la famille de David

  La grâce

  Le « Fils du Très-Haut »

  La « famille » de Jacob

 

  En premier lieu, examinons cette décision divine de faire naître « le fils du Très-Haut ». Car c’est bien une volonté divine qui présida à la conception de Jésus, la preuve en est que Dieu lui-même envoya un ange pour prévenir Marie, autrement dit un être céleste, « l’ange du Seigneur », l’un de ses plus importants et fidèles archanges vivant auprès de lui dans l’autre monde. Dieu aurait pu confier cette mission à un prophète, ainsi qu’Il avait l’habitude de le faire depuis toujours, lors de chaque événement important nécessitant son intervention. D’ailleurs, par le passé, il avait chargé quelques prophètes, dont Esaïe et Zacharie, d’annoncer aux hommes la naissance de Jésus. Mais pour prévenir Marie, il préféra avoir recours à l’ange Gabriel, par conséquent non pas un être terrestre, mais un être céleste, qui plus est de la classe des archanges, donc très élevé dans la hiérarchie angélique.

 

  À cet égard, on peut émettre deux suppositions : soit Dieu choisit ce qu’Il considérait comme la meilleure et la plus surprenante manière d’avertir Marie, de façon à ce qu’elle n’ait aucun doute sur la véracité de ce qui lui était dit, soit Il voulut marquer symboliquement et solennellement l’importance de l’événement. Faire intervenir directement un messager céleste, donc attaché à l’autre monde, non accessible à l’homme de par sa nature terrienne, démontrait de la part du Divin, une volonté de faire entrer une partie de son mystère dans la matérialité terrestre. Était-ce là la préfiguration de tous ces autres secrets que Jésus, « Fils de Dieu » allait ensuite faire connaître aux hommes ? Ce geste divin de conception de Jésus aurait-il pu représenter un pas de Dieu vers l’homme dans la révélation de son mystère jusqu’alors demeuré hermétique ?

 

  Essayons à présent de comprendre pourquoi Dieu choisit Marie, une jeune fille vierge, de préférence à une autre ? Il nous est dit que Marie avait trouvé grâce auprès du Seigneur. Il n’est pas très difficile d’en déduire que Marie devait être une belle et humble personne, honnête et fidèle, possédant un cœur pur et généreux. Toutefois, on peut imaginer qu’elle n’était pas la seule dans ce cas, et qu’il existait ailleurs d’autres jeunes filles tout aussi méritantes. Mais le fait est que, parallèlement, Dieu devait aussi choisir un père pour Jésus, afin que ce dernier puisse grandir dans une famille, entre deux parents aimants. On peut donc supposer que Dieu voulut rassembler deux personnes tout aussi dignes à ses yeux de remplir au mieux cette mission parentale, et que chacun d’eux, homme et femme, de manière synchronique, devait, dès lors, remplir pour cela des critères stricts. Ce qui limitait le nombre de candidats potentiels. Ainsi, le choix de Dieu se porta sur Joseph et Marie, déjà fiancés.

 

  Essayons maintenant de comprendre pourquoi le Divin choisit un homme simple à qui confier l’éducation future du « Fils du Très Haut ? Ce n’était pourtant pas là une mission ordinaire, Dieu ne pouvait pas la confier à n’importe qui. Cependant, Il la confia bel et bien à un homme « ordinaire », du moins aux yeux de ses concitoyens humains. On peut toutefois présumer que cet homme « ordinaire » était avant tout ce que nous appellerions aujourd’hui « un homme bien », bon, honnête et fidèle en toutes choses, donc digne de confiance. Notons également que Dieu ne choisit pas, pour endosser le rôle du père de Jésus, un roi, un prince, un prêtre, un sage, un philosophe, un érudit, c’est-à-dire un homme reconnu parmi les siens, très versé dans la spiritualité et censé connaître sur le bout des doigts les lois divines, mais un homme simple, charpentier de son métier, donc un artisan habitué à travailler de ses mains.

 

  On peut penser que pour effectuer son choix, Dieu ne s’est pas embarrassé de telles considérations. Pour ma part, je pense au contraire que son choix n’était pas anodin, et témoignait de l’attachement qu’Il avait et a toujours envers les travailleurs manuels, autrement dit les créateurs. En effet, c’est de cette façon que les hommes expriment le mieux leur véritable nature, laquelle est créatrice, à l’image de Dieu, le premier et le plus grand des créateurs.

 

  Quelle différence avec la manière qu’ont les hommes de considérer la valeur de leurs semblables, n’est-ce pas ? De tout temps, les êtres humains ont établi des jugements de valeur et des hiérarchies en fonction du métier et de la position sociale de leurs concitoyens. Or, le Dieu qui les a créés, Lui, pense et agit d’une tout autre manière.

 

   Outre la valeur symbolique de ce choix divin, qui nous invite, en substance, à exercer nous aussi nos talents créateurs, Dieu nous démontre à travers cet exemple, qu’il n’est pas nécessaire d’être grand savant, personnage aisé ou prestigieux pour attirer son attention et mériter son amour. Dieu accorde de l’intérêt avant tout aux hommes bons et honnêtes, qui témoignent d’une grande intelligence du cœur et qui n’ont pas peur de manifester dans la matière la réalité ce qu’ils sont depuis toujours : des êtres créateurs.

 

LES PERSONNAGES

 

  LE PROPHÈTE

 

  Pourquoi l’ange envoyé par Dieu jugea-t-il bon d’évoquer la voix du prophète Esaïe qui annonça un jour la venue de Jésus ? Tout d’abord, sachant que l’être céleste intervint en tant que messager envoyé par Dieu, on peut aisément supposer que c’est Dieu lui-même qui lui demanda de délivrer ce message à Marie. Observons bien en quels termes : « Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète ». On peut en conclure ceci : Dieu voulait faire savoir aux hommes que lorsqu’il leur fait une promesse, il l’accomplit toujours, et que par conséquent, ils ne devaient pas douter que cette promesse-ci s’accomplirait de la même manière.

 

  EMMANUEL

 

  La fonction symbolique de ce prénom n’est pas des moindres, puisqu’en hébreu Emmanuel signifie « Dieu avec nous ». Ainsi, en octroyant à Jésus cette autre appellation, Dieu nous informe très clairement qu’à travers son fils spirituel, Il sera présent lui-même et en permanence auprès de chaque être humain.

 

  DAVID

 

  Pourquoi cette référence à ce roi puissant qui joua un très grand rôle au sein du peuple juif ?

D’une part parce que Jésus était de la lignée de David, d’autre part parce que, comme son nom l’indiquait, ce dernier était « bien-aimé » de Dieu.

 

  JACOB

 

  Pourquoi cette référence à la « famille de Jacob » ? Si l’on relit le passage biblique qui parle de lui, on découvre que Jacob avait un frère jumeau prénommé Esaü. Les deux frères étaient radicalement différents l’un de l’autre, et ne s’entendaient pas du tout, du moins au début de leur vie, car à la fin ils se réconcilièrent. Le récit biblique nous dit qu’Esaü était l’aîné, et en tant que tel bénéficiait d’un droit d’aînesse. Ce dernier était très matérialiste, au point qu’il vendit ce droit à son frère, quant à lui beaucoup plus spirituel.

  Jacob sera le père fondateur des 12 tribus d’Israël, pendant que son frère Esaü, à la réputation plus douteuse, sera, selon certains textes hébraïques, aussi mal considéré par les juifs de l’époque que la civilisation romaine.

 

  Nous avons donc là, représentées symboliquement à travers la référence à Jacob, deux doctrines religieuses différentes : le judaïsme et ce qui deviendra plus tard le christianisme. Que nous dit le verset évoquant Jacob ? Que Jésus règnera sur sa famille. Il n’est pas dit : « sur sa descendance », comme ce fut souvent le cas par le passé dans d’autres textes bibliques, mais bien « sur sa famille », autrement dit également sur son frère Esaü, même si ce dernier avait pris une voie radicalement différente de celle attendue d’un croyant, censé être bon, généreux, pacifique et pieux, que Jacob incarnait à la perfection.

 

  Quand on sait par ailleurs que le Coran reconnait également le personnage de Jacob, ainsi d’ailleurs que ceux de Moïse et d’Abraham qui le précédaient, quelle merveilleuse façon de nous faire savoir que Jésus est venu apporter un message aux croyants de toutes les religions, sans privilégier l’une par rapport aux autres, n’est-ce pas ? Quand on sait également que les deux frères finiront par trouver un jour un terrain d’entente, on peut aussi voir dans la venue de Jésus le symbole de la réconciliation entre les peuples, au-delà des religions qui les séparent. 

 

 Nous avons évoqué ci-dessus, en même temps que les personnages, les différents symboles et dénominations venant à l’appui des versets cités. Il en reste un : l’Esprit Saint.

L’ange dit à Marie : « L’esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé fils de Dieu. »

 

  Il va de soi que l’Esprit Saint désigne ici l’esprit divin, sans lequel Marie n’aurait pu enfanter Jésus.

  L’ange précise également : « c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé fils de Dieu. » Nous pouvons comprendre ici que Jésus, en tant que fils conçu dans le ventre de Marie, a reçu l’Esprit Saint en héritage génétique, inscrit automatiquement dans son ADN, du fait même de sa conception. C’est pourquoi il sera appelé « Fils du Très Haut ». Pour autant, ainsi que nous l’avons vu dans un précédent article intitulé « le fils bien-aimé », ce n’est pas parce que Jésus possédait l’esprit divin de manière congénitale, qu’il put l’exprimer automatiquement, dès sa naissance, de la même façon, par exemple, que dès nos premiers jours de vie nous avons le réflexe de la marche, avant même d’avoir appris à marcher.

 

  Jésus, qui lui-même ne se qualifiait pas de « Fils de Dieu », mais de « fils de l’homme » dut activer ensuite en lui-même ce code génétique lui donnant accès à la sagesse divine.

 

  Même si nous, humains, en tant que créatures divines, possédons également en nous-mêmes ces codes génétiques nous permettant d’accéder à la sagesse divine, toute puissante et universelle, nous devons tout d’abord les activer de notre propre chef, car en nous créant, Dieu n’a pas oublié cette particularité à son image qu’est notre libre-arbitre, et Il ne nous imposera jamais quelque chose que nous n’avons pas délibérément choisi. Nous avons la possibilité d’opter pour l’activation de cette particule divine, à chaque instant, car seul l’instant présent compte. Le passé est le passé, il fait partie de l’immatérialité des souvenirs. Le futur n’est pas encore là, et il se construit jour après jour de l’argile de nos pensées, nos décisions et nos actions présentes. Il est donc possible, dès maintenant, et à chaque instant, d’activer en soi cette particule divine, qui détient le pouvoir de nous rendre notre juste place dans l’univers, tel que prévu à l’origine. Toutefois, il y a une condition pour y parvenir, ou plutôt trois conditions en une : « croire en l’Amour », « manifester l’Amour », « vibrer l’Amour ».

 

  La première affirmation est relativement aisée ; avec un minimum d’effort, la deuxième est sans doute plus compliquée, mais réalisable. La troisième affirmation est la récompense ultime, car à l’instant où on l’expérimente, on ressent son unité avec le Tout, et la joie ineffable de pouvoir l’exprimer. Si un jour on parvenait à vibrer l’amour en continu, de manière ininterrompue, alors on serait capable de créer nous-mêmes, ici et maintenant, sous la supervision divine, en nous-mêmes autant qu’à l’extérieur, notre paradis sur terre.

 

 

 



27/03/2023
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Religion & Croyances pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres