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Le royaume de Dieu

Au centre du soi

 

 

   Le royaume de Dieu est au-dedans de vous. Luc 17 :20

 

   Que peuvent bien vouloir dire ces paroles : « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous » ? Imaginons la surprise des croyants de l’époque lorsque qu’ils entendirent Jésus prononcer ces mots. Depuis toujours on les avait habitués à croire que Dieu était un être supérieur, maître de son royaume dans les cieux. Depuis toujours, ils priaient et invoquaient un être divin extérieur à eux, régnant dans un royaume à des lieux d’eux et de leurs contingences terrestres. Et maintenant, Jésus leur affirmait que le royaume de Dieu était en eux, donc aussi proches d’eux qu’il fût possible, et même à l’intérieur d’eux, en leur corps fait de matière. Quand on y réfléchit, ce nouveau langage spirituel devait être très déstabilisant pour les gens de l’époque, auxquels on répétait depuis si longtemps que le corps humain n’est qu’une enveloppe charnelle fondamentalement imparfaite, et tout à fait impropre à accueillir en elle-même quelque élément sacré que ce soit, tant leurs passions terrestres les en rendaient indignes. Dans un premier temps, ces paroles durent leur sembler sacrilèges. C’est bien pour cette raison, d’ailleurs, que Jésus se vit confronté à l’opposition du Sanhédrin, le tribunal religieux de l’époque, qui l’accusa de blasphème contre Dieu, de détournement de la vérité et de subversion.

 

   Et pourtant, c’était bien le contraire que venait faire Jésus : rétablir la vérité.

Quelle est-elle donc ? Jésus l’énonça très clairement, sans aucune équivoque : « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous ». Dans quel contexte prononça-t-il ces mots ? Il le fit pour répondre à une question des pharisiens qui lui avaient demandé quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.  On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au-dedans de vous ». Luc 17 : 21.

 

   La plupart du temps, lorsque nous lisons ces mots aujourd’hui, nous ne sommes pas conscients de leur caractère révolutionnaire pour l’époque. Les traditions religieuses anciennes imposaient aux croyants un cadre spirituel bien défini, fait de lois et de règlements stricts qui visaient principalement à codifier, à légiférer et à organiser la vie dans la cité, dans la perspective prioritaire d’imposer à tous les lois divines considérées comme sacrées.

 

   Or, que vint leur dire Jésus ? Que le premier commandement a pour nom Amour, et qu’en tant que tel, celui-ci est à placer au-dessus de tous les autres. Est-il vraiment possible de trouver l’Amour, qui est par essence immatériel, impalpable, immuable et éternel, dans les lois et les règlements humains visant à organiser et à légiférer au quotidien, dans un monde de matière ? Cela paraît incompatible, n’est-ce pas ?

 

   L’amour est difficilement définissable, bien qu’il nous soit familier, puisqu’il se trouve en chacun de nous. L’amour est bien plus qu’un sentiment, et cela, nous n’en prenons pas souvent conscience : il est force de vie et gouverne la vie. C’est là ce que veut dire Jésus lorsqu’il parle du royaume de Dieu en nous. Car Dieu est amour, et Il est chez Lui partout, dans l’infiniment petit comme dans l’infiniment grand. Par conséquent, Il se trouve en nous également, et notre cœur est son royaume, car c’est à partir de notre cœur que s’expriment en nous les émotions et les sentiments qui nous relient au divin et nous permettent, non seulement d’en saisir la quintessence, mais d’exprimer ensuite celle-ci dans la matière. Notre cœur est en quelque sorte notre maison spirituelle, notre refuge, le lit de notre âme, elle-même connectée en permanence au Divin, dont elle exprime la réalité, l’entièreté et la toute puissance. C’est en cela qu’il peut être considéré comme un royaume de lumière étincelante et sacrée.

 

   En effet, quelle est la définition du royaume dans le dictionnaire ? Il y est dit que c’est un état dirigé par un roi ou une reine. Nous pouvons donc légitimement en conclure que le royaume de Dieu est un état dirigé par Dieu. Or, Jésus nous dit bien que le royaume de Dieu est en nous. Ce faisant, il insiste sur cette réalité de la divinité présente en chacun de nous. Il va de soi qu’aux yeux de Jésus, cette vérité était un point extrêmement important, qu’il nous invite tous à conscientiser pleinement.

 

   Jésus vint sur terre nous apporter cette vérité tel un cadeau divin : nous abritons ce royaume à l’intérieur de nous, et le palais divin qui abrite cette vérité n’est autre que notre âme, autrement nommé Saint-Esprit. Nous possédons en nous-mêmes tous les attributs divins, qu’il nous est possible de manifester à partir du palais de notre âme, si toutefois nous pensons, parlons et agissons dans, avec et pour l’Amour. Lorsque nous agissons de cette manière, alors nous manifestons cette osmose divine dont est fait le cosmos tout entier. Alors nous approchons la divinité, son origine, sa substance et son but, qui est de manifester l’Unité à travers l’Amour.

 

L’ÂME ET LE CŒUR

 

   À cet égard, nous pouvons, à juste titre, nous poser cette question : où se trouve notre âme ? Dans quelle partie de notre corps ? Est-elle bien dans notre corps, d’ailleurs ? Pour ma part, j’aurais tendance à penser qu’elle est à la fois dans et à l’extérieur de notre corps, à la fois protégée par notre enveloppe charnelle et protectrice de cette fine pellicule que l’on nomme aura et qui est reliée au Divin, à la source. Un peu comme une cellule possède un noyau, notre âme possèderait un autel sacré, un saint des saints où réside l’eau pure de la vie nommé Amour. J’imagine cet autel sacré à l’intérieur de notre cœur, siège de nos émotions, de nos sentiments et de nos intuitions qui nous relient à la conscience universelle, tandis que notre cerveau, quant à lui, est le siège de notre intellect et de nos raisonnements logiques.

 

   Le cœur est l’organe le plus important du corps humain, puisque lorsque ses battements s’arrêtent, tout le corps s’arrête. Il apparaît donc tout à fait logique que la substance divine à l’origine de la vie se trouve à cet endroit. D’ailleurs, le battement de cœur des êtres vivants est un peu à l’image du battement de cœur de l’univers. Si l’autel sacré de notre âme est notre cœur et si Dieu, qui est pur Amour, est en nous, alors, en toute logique, Dieu doit se trouver en notre cœur. Et Dieu est l’univers et tout ce qu’il contient, y compris l’espace vide, alors Dieu est notre cœur, ainsi que son battement. Dieu est l’univers et le battement de cœur de l’univers. Il est aussi celui de notre cœur. Quand tout va bien, les battements de notre cœur   alternent sur un rythme régulier entre contractions et dilatations. Ce mouvement oscillatoire n’est-il pas aussi celui de l’utérus dans le ventre d’une femme enceinte au moment de l’accouchement ? Dans le flux et le reflux de la vague sur la plage ? Cette dilatation ne nous rappelle-t-elle pas également celle de l’univers à son origine, et que les scientifiques ont appelée big bang ?

   

   Big bang. Yin Yang. Mystère de l’univers constamment en mouvement, dont les atomes s’attirent et se repoussent dans un incessant va-et-vient qui ressemble à une pulsation.

Dans la pulsation cardiaque, le point de rupture de la contraction est aussi le point d’enclenchement de la dilatation. Et si le royaume de Dieu en notre cœur qui contient notre âme était ce point décisif qui active nos pensées, nos paroles et nos actes en fonction de l’énergie d’amour que nous activons ?

 

   Jésus prononça aussi ces paroles : « cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus ». Matthieu 6 : 33

   Puisque le royaume de Dieu est en nous, le chercher c’est descendre en notre cœur pour y rencontrer notre âme qui sait. Notre âme sait la Vie. L’origine de la vie. L’énergie de la Vie. Le mouvement de la Vie. Son essence. Sa substance. Sa puissance. Ses qualités. Ses pouvoirs. Notre âme sait parce qu’elle est en connexion perpétuelle avec l’énergie divine à l’origine de la vie. Et pour activer en notre corps de chair cette connaissance dont seule notre âme a le secret, il suffit d’une seule chose en apparence très simple et anodine, mais d’une puissance extraordinaire : activer cette flamme d’Amour qui brûle en nous depuis la nuit des temps.

  



07/02/2023
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